Alors que les négociations commerciales se sont terminées le 1er mars, une «quasi-stabilité des prix» a été entérinée. Mais globalement, les consommateurs devront faire face à des hausses de prix, en moyenne de 2%.
Les tarifs dans les supermarchés vont bel et bien augmenter en 2025
L’année 2025 ne sera pas signe de déflation pour les consommateurs français. Comme nous vous l’évoquions il y a quelques jours, les négociations commerciales entre les multinationales et la grande distribution étaient très compliquées. Si elles étaient plus faciles avec les PME, avec les grands groupes, seule la moitié des contrats était déjà signée à moins d’une semaine de la date butoir. Ces négociations ont pris fin le 1er mars et n’augurent pas de bonnes nouvelles pour les Français. Interrogé par TF1, un grand distributeur reconnaît des «échanges extrêmement tendus» cette année.
Concrètement, dans un communiqué, la déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD), Layla Rahhou, estime que «l’atterrissage montre une quasi-stabilité qui sera bénéfique aux consommateurs après les années d’inflation». Mais dans les rayons, ces négociations entraîneront des hausses de tarif, en moyenne de 2% selon les informations de nos confrères. Un dirigeant de la grande distribution le reconnaît d’ailleurs amèrement au micro de TF1 : «Nous avons été incapables d’aller chercher la stabilité des prix ou la déflation que nous aurions pu espérer.»
Les distributeurs pris au piège ?
Mais alors, concrètement, que cela signifie-t-il ? Quels produits seront les plus touchés ? Comme annoncé, les tarifs de certains produits vont exploser : c’est le cas du chocolat, du jus d’orange ou encore du café. Comptez en moyenne 15% de hausse ! Ce pourrait être le cas également au rayon biscuiterie. Interrogé par TF1, le directeur général de La Mère Poulard, parle d’une augmentation du prix du beurre de «78%». Et pour lui, la conséquence est claire : même une «hausse des prix cette année ne compensera pas cette explosion».
Mais pourquoi de telles hausses dans les rayons alors que les patrons de grande distribution n’ont eu de cesse de dénoncer l’attitude des industriels en début d’année ? Selon l’experte en marketing Gaëlle Pantin-Sohier, la grande distribution a été «obligée de faire un pas vers les industriels et spécifiquement ceux qui ont une position dominante sur le marché». Elle évoque des «marques incontournables».
Pressées par la fin des négociations, les enseignes ont finalement dû céder. Il devrait cependant y avoir quelques bonnes nouvelles avec un recul des prix d’environ 2% sur les articles d’hygiène, d’entretien et de beauté. Une baisse qui sera peut-être également accompagnée du retour des «méga-promos» dans le secteur. Des députés ont en effet déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale suggérant de revenir sur leur interdiction depuis la loi Descrozaille.
Source : Capital.