Fraîchement élu à la tête de Carrefour, Alexandre de Palmas entend réorganiser la direction du groupe dès le début 2024. Après quarante ans de bons et loyaux service, Bruno Lebon, qui dirigeait les hypermarchés et supermarchés, tire sa révérence.
Dépoussiérage chez Carrefour. Le nouveau directeur exécutif de la branche française de Carrefour, Alexandre de Palmas, en poste depuis septembre, a entrepris une réorganisation interne de certains postes de direction pour une mise en œuvre «au plus tôt le 1er février 2024», selon une note interne consultée lundi par l’AFP. Alexandre de Palmas, qui a remplacé depuis le 4 septembre Rami Baitieh parti diriger les supermarchés britanniques Morrisons, prévoit notamment de remplacer l’actuelle direction hypermarchés et supermarchés par une direction dite des opérations.
Cette direction «pilotera d’un côté les hypermarchés et supermarchés intégrés, de l’autre les hypermarchés et supermarchés franchisés», explique-t-il dans un message interne révélé lundi 11 décembre par les médias spécialisés de la distribution Editions Dauvers et LSA. C’est Julien Munch qui est appelé à prendre la tête de cette nouvelle direction. Bruno Lebon, qui tenait les rênes de la direction hypermarchés et supermarchés, «quitte Carrefour après 40 ans passés au service du groupe, de ses clients et de ses équipes», écrit encore Alexandre de Palmas.
«Casse sociale à bas bruit»
En outre, Carrefour France doit se doter «d’une direction du développement commercial multi format, confiée à Joëlle Bejjani» afin de «piloter l’ensemble de la politique commerciale des enseignes hypermarchés et supermarchés». Cette nouvelle organisation doit être effective «à l’issue des consultations des instances représentatives du personnel, au plus tôt le 1er février 2024» selon le message d’Alexandre de Palmas. Interrogé par l’AFP, le groupe n’a pas souhaité faire de commentaire.
Carrefour fait depuis plusieurs mois l’objet de critiques de la part de certaines organisations syndicales pour la place de plus en plus importante que prend la franchise et la location-gérance dans son parc de magasins. Les syndicats estiment que cette politique consistant à céder la gestion de nombreux magasins à des tiers (tout en restant en général propriétaire du fonds de commerce) est une «casse sociale à bas bruit». La direction du groupe assure régulièrement en réponse que «c’est en grande partie grâce à la location-gérance et à un management de proximité qu’aucun hypermarché Carrefour n’a fermé en France depuis 2018», malgré les difficultés que rencontrent certains des magasins de grand format.
Source : Capital