Remplissage des rayons : dans les coulisses de l’organisation Cora…

Par principe peu visibles, les heures qui précèdent l’ouverture d’un magasin sont cruciales. Et, ce, pour a minima trois enjeux : les coûts (le nombre d’heures travaillées avant 9h est non négligeable à l’échelle des frais de perso d’un hyper et il y a partout de 10 à 15 % de productivité à gagner…) ; l’absentéisme (parce qu’il est toujours difficile de remplacer un collaborateur qui ne se présente pas à 5h du matin !) ; la tenue du magasin à l’ouverture (avec ou sans carton dans les allées, avec ou sans produits sur les gondoles, #ruptures !).

Dans la même veine que Carrefour avec le projet baptisé “Top” ou Auchan avec “Soleil/Modélisation”, Cora a aussi son organisation spécifique, réinventée avec la startup Tackops. Connu sous le nom de CrossTeam en interne, le projet repose sur deux idées majeures (en tous les cas, c’est ainsi que je l’ai compris en suivant une préouverture de 5h à 9h à St Avold !). En premier lieu, la scission entre l’acheminement des palettes dans les allées et le remplissage des rayons. Ensuite, l’affectation des approvisionneurs (ceux qui remplissent lles rayons) au plus juste dans une logique de cordée ou le travail des uns et des autres s’enchaîne dans une logique prédéfinie (en respectant les préférences de familles des employés). J’vous explique et vous montre…

 

1/ Acheminement des colis en rayon

Dans l’organisation CrossTeam, nulle palette en rayon. Mais, devant chaque élément, les cartons dédiés au remplissage. En préalable, le magasin a naturellement été cartographié et la géolocalisation des produits transmise à l’outil. Tout changement doit donc être intégré en temps réel. Une fois les achemineurs passés (ceux qui déposent les colis), viennent donc les approvisionneurs, toujours dans une logique de marche en avant.

2/ l’organisation des approvisionneurs via une planification élément par élément

L’intérêt principal de la solution est ici : dans la planification du travail pour optimiser les ressources (les heures) et les besoins (le nombre de produits). Tous les jours, le système (imaginé donc par Tackops) attribue un nombre d’éléments (qui peut être différent) à chaque approvisionneur en respectant autant que possible sa zone de préférence (ce qui est point majeur dans l’adhésion au projet). Objectif : ne pas “déspécialiser” les employés. Il y a à la fois une dimension symbolique (d’attachement à “son rayon”) et d’efficacité (connaissance des produits). Concrètement, chaque employé dispose d’un élément de démarrage et d’un élément de fin (dont le suivant est le démarrage d’un autre employé) avec un espace temps prévisionnel ce qui permet d’anticiper l’heure de fin du réappro du magasin selon les produits à remplir et les ressources disponibles. Dans le détail, la planification peut donc varier chaque jour. D’où la présence d’un PC sur la surface de vente qui, de fait, devient la “tour de contrôle” de l’avancée du travail. Un travail qui – et c’est frappant pour le visiteur – s’effectue dans un calme inhabituel (et pourtant j’en ai fait des préouvertures).

 

Source : Le Web / Grande Conso

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